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La théorie politique des Federalist papers

L'Amérique invente le fédéralisme lors de la Convention de Philadelphie en 1787. La pensée de ses pères fondateurs est condensée dans un ouvrage écrit pour convaincre le peuple de ratifier le projet constitutionnel. Les Federalist papers s'attacheront à démontrer qu'il est possible d'établir une démocratie authentique dans un grand pays moderne en lui adjoignant le principe de la représentation.

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La guerre juste selon Michael Walzer

Quand la démocratie peut-elle s'engager dans la guerre? A quelle condition peut-on dire qu'une guerre est juste? Pour répondre à ces questions d'actualité, la nouvelle théorie de la guerre juste de Michael Walzer peut servir de guide, mais n'apporte pas de réponse satisfaisante quant à la guerre contre le terrorisme.

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«  Deux conservateurs en philosophie politique : Leo Strauss et Michael Oakeshott », In Des lois et des hommes, n°7, année 2009.

Comment être conservateur en philosophie ? Oakeshott et Strauss donnent deux réponses différentes, qui renvoient à deux façons de comprendre la relation entre politique et philosophie. Si être conservateur pour Oakeshott renvoie d’abord à une disposition intérieure pour appréhender l’expérience comprise comme un Tout, Strauss défend la nécessité de conserver le monde naturel pour conserver la possibilité de philosopher. Les deux convergent en défendant la prudence et la modération, Strauss pour philosopher, Oakeshott pour bien vivre.

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« L’existence d’un conservatisme politique américain en question » (traduit en italien), in Nova Historica, rivista internazionale di historia, Rome, éd. Pagine, numéro 5, année II, pp. 169-173.(2003)

L’Amérique n’a jamais eu, contrairement à l’Europe, d’Ancien régime. Née sur un fondement idéologique égalitaire, toutes les formations qui rythment sa vie politique ordinaire sont par essence libérales. Le mouvement conservateur qui apparaît dans les années 1950, en ce sens, est une révolution. Se réclamant à la fois de Burke et Tocqueville, mais aussi de Leo Strauss, Hayek et Voegelin, les nouveaux idéologues conservateurs se réapproprieront la rhétorique conservatrice européenne tout en gardant un fondement néolibéral. La nébuleuse conservatrice, d’abord minoritaire, accédera au pouvoir avec l’élection de Ronald Reagan sans réussir à éliminer ses contradictions internes.

 

Participation aux travaux du séminaire CONTROVERSES, animé par Alain Laquièze et Lucien Jaume (2005)

Le séminaire Controverses est né au sein du centre de recherches en sciences politiques de l’IEP de Paris (CEVIPOF). Lieu de rencontre entre philosophes, historiens, juristes et politistes, il s’est proposé d’élaborer des outils de recherches en histoire des idées à partir de textes produits dans le cadre de la politique ordinaire (déclarations parlementaires, textes polémiques, discours de politiques ou de théoriciens). Les organisateurs du séminaires, messieurs A. Laquièze et L. Jaume, ont ainsi eu l’occasion d’inviter des universitaires venus parler sur des thèmes précis (par exemple, Thierry Ménissier sur Machiavel, Sylvain Soleil sur l’étude de l’Ancien Régime, Frédéric Rouvillois sur Maurras, etc.).

 

Participation aux travaux du RESSAC (recherches et études sur la société américaine contemporaine), animé par Laurent Bouvet, Daniel Sabbagh, Gwénaëlle Calvès et Denis Lacorne. (2005)

Le RESSAC est un séminaire dépendant du centre de recherche internationale (CERI), qui rassemble des universitaires et des étudiants chercheurs travaillant sur les Etats-Unis. Lieu d’échanges d’informations, d’évaluation respective des travaux en cours, il nous a donné l’occasion de présenter une partie de notre travail sur la cour Suprême des Etats-Unis et le mouvement conservateur américain. Les thèmes de recherche du RESSAC portent essentiellement sur les politiques américaines de discrimination positive, ses nouvelles questions identitaires et ses fondements philosophiques libéraux.

 

Communication à l’état major des armées : « Qu’appelle-t-on néoconservatisme ? »

L’intervention militaire américaine en Irak a révélé au monde l’existence d’un courant politique et stratégique typiquement américain, le néoconservatisme. Associé spontanément dans les esprits à des idéologues cherchant à étendre la démocratie à travers le monde, il est en fait une sensibilité politico-idéologique qui n’appartient à l’origine pas exclusivement au mouvement conservateur américain. Au contraire, les néoconservateurs sont en général des progressistes revenus sur leurs idéaux de jeunesse, défendant en politique intérieure des positions plutôt modérées par rapport à l’agressivité des théoriciens néolibéraux de droite. En politique étrangère, leur anticommunisme et leur foi en la démocratie libérale les ont fait contester les politiques de détente avec l’URSS et refuser les compromis moraux avec les régimes autoritaires. La « droitisation » du néoconservatisme, maintenant attaché au parti républicain, s’est faite avec l’accession de Reagan au pouvoir, qui a uni autour de lui les anticommunistes les plus radicaux. Le néoconservatisme garde de cette période la volonté d’étendre la zone d’influence américaine, confondue avec l’idéal de démocratisation, et son acceptation de la force comme moyen politique.

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« Le désengagement du monde : réflexions sur l’engagement politique face à la complexification du monde », in Les cahiers de l’Atelier, n°502, pp. 10-22 (2004),  en collaboration avec Yann Raison du Cleuziou.

Au cœur de la vie démocratique existe une tension insoluble : d’un côté se multiplient les appels à la participation des citoyens au débat public (démocratie participative, éco-citoyenneté, etc.), de l’autre, la pratique civique est en chute libre (fin du militantisme, montée de l’abstention, etc.)..Plutôt que de s’attacher à des raisons conjoncturelles, il faut y voir la réorganisation du corps social dans son ensemble autour de l’individu. Les justifications hétéronomes qui produisaient le lien social des sociétés prémodernes (Dieu ordonnateur de justice, roi ou état producteurs de la société civile) sont contestés pas celle autonome du libéralisme. Mais cette dynamique emporte aussi dans son sillage les récits élaborés par la modernité même, à commencer par l’idéologie républicaine française, qui a longtemps vécu sur son opposition à la morale de l’Eglise. Le défi démocratique n’élimine pas le besoin de transcendance, qui peut servir de garantie contre l’individualisme radical.

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"Penser la guerre en démocratie ", in Israël Magazine, n°74, avril/mai 2007

Les néoconservateurs ont bousculés les conceptions contemporaines des relations internationales. Le réalisme étroit ne comprend les relations entre nations qu’à travers la grammaire de l’intérêt et du calcul, l’internationalisme libéral est incapable de la prendre en compte. Le néoconservatisme a tenté de lier les deux en une réinterprétation de la théorie de la guerre juste qui fait de la démocratie le fondement de relations pacifiées entre états.

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La transformation démocratique de la guerre (non publié)

La chute de l’union soviétique n’a as abouti mécaniquement à l’extension de la démocratie à travers le monde. Les conflits ethniques, nationaux ou post nationaux persistent, et les nouvelles menaces viennent maintenant de l’hyperterrorisme ou des nouvelles idéologies autoritaires....(lire la suite)

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L'échec de la "révolution" des affaires militaires (en chantier)

Les origines contre-révolutionnaires de la pensée de Carl Schmitt : l'influence de Juan Donoso Cortès

Carl Schmitt fut à la fois un constitutionnaliste et un philosophe controversé pour son engagement nazi. Penseur de l'exception et de la souveraineté, il s'inspire largement d'un théoricien contre-révolutionnaire espagnol, Donoso Cortès, pour constituer sa propre "théologie politique". Schmitt opérera un choix de textes pour faire de l'écrivain réactionnaire un théoricien catholique de la dictature.

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Leo Strauss, philosophe et éducateur politique aux Etats-Unis

La figure de Leo Strauss ne laisse pas indifférent. Intellectuel juif allemand ayant fui la république de Weimar avant son effacement devant le nazisme, philosophe platonicien attaché à faire revivre un libéralisme d’inspiration classique, spécialiste de Spinoza, Hobbes, Xénophon ou Maimonide son enseignement philosophique attire les esprits brillants mais également les haines solides. Ses détracteurs lui reprochent la faiblesse de ses analyses, la fantaisie de sa défense antimoderne de l’art ésotérique d’écrire, et plus encore, d’avoir légué à l’université et dans le monde politique de nombreux disciples zélés.

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"Donoso Cortès, observateur de la révolution française", in Escande (Renaud) (dir.), Le Livre noir de la Révolution Française, Paris, Le Cerf, 2008, p 249-245.

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