La démocratie
n’est pas simplement affaire politique ou institutionnelle :
elle révolutionne l’ensemble de la conduite humaine au nom
de l’égalité comme principe. Ce changement profond
affecte la philosophie, sommée de se conforter, ou du moins
de se positionner face au procès de démocratisation.
En faisant le choix d’éclaircir le processus et de défendre
la liberté, elle se retrouve à la fois en position
d’observatrice et de critique du monde contemporain.
La philosophie du
libéralisme naît de la modernité, sans
apparaître avec le même degré de cohérence
que maintenant. Les théoriciens convergent pour édifier
un régime propice au développement de la liberté,
mais divergent quant aux moyens à employer, aux définitions
à donner, aux institutions à valoriser. Au sein de
cette sensibilité, qui va de Smith à Mill en passant
par Rawls et Hayek, je me suis récemment intéressé
aux libertariens (Nozick, Rothbard, Hoppe, Jasay, Narveson), qui
défendent une version radicalisée du jusnaturalisme
libéral.
Les fondements
philosophiques et politiques du constitutionnalisme entraînent
une pratique singulière du constitutionalisme. En
démocratie, le formalisme du droit détermine la
pratique politique, ce qui entraîne la nécessité
de respecter certaines règles et certaines contraintes
morales et procédurales. J’ai été ici amené
à me demander si certains traits caractéristiques de
l’Etat bureaucratique n’entraient pas en contradiction avec le
formalisme du constitutionalisme, ainsi qu’à étudier
les rapports entre constitutionnalisme et fédéralisme.
Si la démocratie
demande l’acceptation de formes et de contraintes morales,
celles-ci réapparaissent avec force dans ses relations avec
les autres nations. En matière de défense et de
sécurité, la réactivation contemporaine de la
doctrine de la guerre juste témoigne de la volonté des
Etats occidentaux de sortir de la grammaire classique en théorie
des relations internationales du paradigme réaliste.
Illustrant parfaitement ce que j’entends par philosophie politique
appliquée, la guerre juste cherche à donner des règles
opératoires pour juger des conflits contemporains (Walzer,
Coady).
Je m’intéresse
plus particulièrement à l’heure actuelle aux
évolutions politiques américaines, à l’alliance
atlantique, à la politique européenne de défense
et de sécurité, ainsi qu’au fédéralisme
européen.
Vous pourrez retrouver
sur ce site mon cv en français et en anglais, des notes et des
articles (la plupart sont les brouillons des papiers que j’ai
envoyés), des résumés de certaines de mes
recherches. Sur demande, je peux vous en faire parvenir certains
articles non publiés.
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